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Paris Muscat
20 février 2009

Quand faut y aller faut y aller

Couché à deux heures et demies du matin avec le pénible sentiment d'avoir oublié de préparer la moitié des choses et le stress de ne pas se réveiller à l'heure, la nuit fut agitée…

5h30, le réveil sonne mais je ne dormais pas. Je saute du lit et me prépare sans tarder, il n'est pas question de prendre un mauvais départ dans cette nouvelle mission.

Ma carte d'embarquement en poche, je n'aurai qu'a enregistrer ma valise pour pouvoir sauter dans l'avion qui m'emmènera d'un bref bond jusqu'à Amsterdam. Le préposé à l'enregistrement honore ma vieille valise d'une belle étiquette jaune "Bagage prioritaire". C'est de cette ville en effet que je décolle avec KLM pour Muscat ou Mascate c'est selon, capitale du Sultanat d'Oman. Je choisis de passer par le filtre de sécurité réservé aux passagers des classe affaire et première espérant ne pas avoir à subir le classique déshabillage en règle. C'était sans compter sur mon classique manque de chance. En effet, je trouve le jeune homme bien pointilleux au point de m'énerver un peu dès 7h30 du matin… Je finis par me rendre compte que cet excès de zèle n'est du qu'à la présence d'un troupeau de chefs venus en inspection! Dès qu'ils ont disparu de notre champs de vision l'ambiance redevient plus sereine.

Un rapide passage au "lounge" pour prendre de la lecture et boire un café et me voici installé sur le siège 2A d'un A320 presque neuf. Décollage à l'heure et vol sans problème pour un atterrissage à 9h00 précises. Le vol pour Muscat décolle à 10h15 et j'ai donc le temps de faire un crochet par le duty free pour y acheter les paires de chaussettes Burton qui ont disparu mystérieusement de ma garde-robe parisienne…. J'arrive paisiblement au contrôle de police à la frontière et la….. surprise….. devant une dizaine de fonctionnaires zélés se presse deux bons milliers de passagers! Une rapide analyse de la situation me fait penser qu'à ce rythme je ne passerais pas avant une bonne heure et ai donc toutes les chances de rater mon avion.

Un rapide coup d'œil circulaire et une analyse de la situation me conduisent à me transporter jusqu'à une discrète file située à l'extrême droite du groupe (n'y voyez la surtout aucune allusion politique) ou il n'y a qu'une quinzaine de personnes devant moi. Ainsi après un quart d'heure à peine et un deuxième contrôle de sécurité plutôt bon enfant, je me retrouve devant la salle d'embarquement….. Le préposé scanne ma carte et la machine lui conseille sans détours d'aller s'enquérir de mon cas auprès de sa collègue du comptoir principal…. Il revient et j'embarque heureux de retrouver mon collègue en business de cet A330. Le vol jusqu'à la descente vers Kuweit City se passe plutôt bien mis à part le fait que nous avons du tomber sur un vol spécial d'hôtesses en préretraite, on se croirait presque sur un vol de Delta Airlines! A une soixantaine de kilomètres au nord de la ville alors que la nuit tombe déjà on devine encore au milieu des méandres du fleuve des traces de la pollution pétrolière qui découla de la fameuse guerre qui sévit lâ il y a maintenant quelques années. Un peu plus loin au bord d'un route d'une rectitude impressionnante coupant le sable du désert en deux une station qui n'a visiblement rien de civile veille au grain. La ville vue de dessus semble d'une monotonie incroyable: des routes tracées au cordeau, des petits bâtiments cubiques de deux ou trois étages couleur de sable, pas le moindre espace vert, pas la moindre enseigne lumineuse… Un stade cependant, réplique du stade de France à l'échelle ½ à moins que ce ne soit l'inverse, égaie le paysage. Nous nous posons et une partie des passagers débarquent ici pendant que nous attendons que le refueling soit terminé pour poursuivre sur Oman. Que sont donc venus faire des touristes ici? Une armée de philippins envahit l'avion pour y faire le ménage pendant qu'une annonce retentit: "les deux passagers qui ont oublié de descendre doivent le faire maintenant". Mais comment peut-on oublier de descendre de l'avion? Les nouveaux passagers embarquent avec une couleur plus locale que ceux qui nous avaient accompagné depuis Paris. L'avion redécolle et nous voici déjà survolant les Emirats Arabes Unis quelques torchères illuminent le ciel tandis que sur le fauteuil situé de l'autre coté de l'allée, un rang plus en avant le passagers fait sa prière mimant, toujours assis les gestes qu'il ferait agenouillé et articulant des versets qui ne produisent aucun son. Plus tard il achètera deux montres et deux sets de stylo dont il fera cadeau pour moitié à la personne assise de l'autre coté de l'allée…. Inutile de préciser que les montres choisies sont dorées à souhait.

Nous abordons la frontière Omanaise et la immédiatement tout s'illumine et la vie semble naître. Après une descente et un atterrissage un peu virils nous débarquons en tête et je suis le premier arrivé au poste de a police aux frontières. Entre deux coups de téléphone et deux salutations a des collègues qui rentrent chez eux le fonctionnaire tamponne et signe mon visa tout en me spécifiant que je peux rester non pas six mois mais un an si je le désire. Voilà ce que j'appelle un pays accueillant. Quelques minutes après, mon binôme me rejoint au tapis bagage à l'instant même ou les premiers bagages étiquetés de la fameuse étiquette jaune "bagage prioritaire" arrivent. Tous les bagages, sauf le mien bien entendu! Cinq, dix, quinze, vingt, vingt-cinq, trente minutes passent et toujours pas de bagage! Un agent indien vient à ma rencontre et me demande si j'attends mon bagage, il ne semble pas surpris, me conduit à son comptoir ou il m'informe que mon bagage est resté à Amsterdam. Nous remplissons le formulaire ad oc, je ne suis d'ailleurs pas le seul et mon compagnon de voyage m'informe que ce problème semble récurent. Je commence à comprendre pourquoi ma carte d'embarquement avait déclenché une alarme lors de mon passage à Amsterdam…

Nous sortons de la zone de livraison des bagages, notre chauffeur est la et nous conduit à l'hôtel à deus pas de la. Bien que très contrarié, je ne suis pas fâché de pouvoir me coucher.

Le pick up demain est prévu à 7h30.

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Commentaires
F
A nous tous, on doit cumuler des centaines d'années d'expérience dans le transport aérien, et pourtant, des choses aussi simples que compter des passagers ou livrer des bagages restent mystérieusement incontrolables....
Paris Muscat
  • Sans prétention, le journal de la vie d'un expatrié français au Sultanat d'Oman. Ecrit "au fil de l'eau" et sans relecture je prie mes fidèles lecteurs de pardonner les fautes et le style parfois un peu aléatoires.
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