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Paris Muscat

9 juillet 2009

Le guide

Me voici de retour non pour vous parler cette fois, travail, intrigues et potins semi professionnels mais plutôt de la manière dont j'espère faire découvrir aux plus nombreux d'entre vous ce pays magnifique qui m'a accueilli, comme il vous accueillera, les bras ouverts il y a un peu plus de quatre mois déjà.

Tous mes amis étant les bienvenus pour passer ici quelques jours, je me transforme ainsi, l'espace d'un instant, en guide improvisé. Je leur fait profiter de mes expérience puis, eux même faisant les leurs au cours du séjour m'en font à leur tour profiter. Ainsi je construit jours après jours une base de donnée virtuelle et cérébrale qui me permet à chaque fois de proposer des visites plus inattendues et plus originale, tout n'étant pas, ma chère Martine, dans le petit futé édition 19xx! De plus les choses changent très très vite ici au point que même Garmin, n'est ce pas Patrick, ne suit plus et que la plupart des routes ne sont pas sur les fonds de cartes proposés par le fabricant de GPS portables.

Il est temps de venir visiter Oman avant que le pays ne rejoigne ceux qui sont passés trop vite du 19ème au 21ème siècle!

Ce qui, je l'espère ne changera pas, c'est la gentillesse, le sens de l'accueil et du partage et aussi leur fierté d'être très différents de leurs voisins les plus proches qu'ils soient du sud ou de l'ouest ou du sud-ouest. Ici c'est la tolérance qui prime sur tout, malgré des traditions très présentes et entretenues par un ministère de la culture et des traditions très respecté et très puissant!

Mes invités du moment ont été surpris dès le premier jour de voir que, rentant des courses et cheminant sur le bord de la route, une omanaise c'est arrêtée pour leur proposer de les reconduire "chez eux". Et oui c'est comme cela ici, et contrairement à certains autres pays que je ne nommerais pas, sans aucun esprit mercantile et sans arrière pensée aucune. Un autre jour, un jeune pêcheur offre trois Murex pectem à Caroline qui s'empresse de me les offrir à son tour ;-) Aider les autres et recevoir les étrangers de la meilleure façon possible est une règle à laquelle on ne déroge pas ici. Je me dis que si les français étaient comme cela ce n'est pas 60 millions de visiteurs par an que nous aurions mais bien 180 millions!!! Nicolas, plutôt que de lever un nouvel impôt apprend à tes administrés à accueillir les visiteurs de la France! Mon ami Bader me faisait gentiment et poliment remarqué il y a peu comment porte d'Orléans il lui avait fallu demander son chemin trois fois avant d'être renseigné car ses deux premiers interlocuteurs avaient purement et simplement REFUSE de lui parler!

Deux jours plus tard, nous partons voir les tortues pondre, et peut être naître, au sud de Sur. Sur la route lors d'une pose trempette dans un "sink hole" superbe ou les petitsPoissons poissons par centaines viennent vous débarrasser de vos peaux mortes - sensations amusantes garanties – un groupe d'hommes qui cueillaient des dates fraîches nous en offrent. La aussi la démarche est normale mais surprenante pour nous. Hier encore lors d'une halte pique nique à 4h de voiture de la ville la plus proche des gens nous offrent un plat de riz et d' excellents poissons grillés. C'en est même parfois un peu gênant car on se demande ce que l'on pourrait faire d'autre, à part les remercier chaleureusement, pour leur exprimer notre gratitude.

Hier donc nous sommes allés faire un petit tour de 9h de route et de chemins à flanc de montagne pour passer du niveau de la mer et de la cote nord et redescendre au niveau de la mer en passant par Nizwa non sans être monté à 2000 m d'altitude. Grande première pour moi car je me suis fié à ma mémoire et à mon instinct, qui a fort bien remplacé d'ailleurs le GPS devenu inutile, pour traverser par des fonds de wadi et des chemins escarpés accrochés à flanc de djabal ce massif montagneux superbe!

Martine_ch_vresC'est toujours un plaisir de faire cette "route" ou bien sur l'on rencontre beaucoup plus de chèvres que d'êtres humains, parfois si intéressées par le contenu de notre besace qu'elle en deviennent téméraires.

Et bien je suspend mon récit car je viens de recevoir un appel téléphonique de mes amis partis en mer ce matin sur le même bateau que celui qu'avais pris Say l'autre jour. La seule différence c'est que la ils sont visiblement perdus en haute mer!!!! Et que Patrick qui ne se défait jamais de son GPS ne l'a visiblement pas amené avec lui la seule fois ou il aurait été vraiment utile……

En attendant de leurs nouvelles, je reprend donc mon récit…. La montagne est bien évidemment superbe tant elle présente diversités géologiques mais aussi par les surprise aussi inattendues qu'éblouissantes qu'elle nous réserve. Ici c'est un petite pièce d'eau ou une faune improbable tant aquatique qu'entomologique abonde, la c'est une végétation soudain luxuriante au milieu de la roche nue enfin le salut souriant d'un enfant au passage d'un groupe de deux ou trois maisons isolées.

Ces derniers voyages m'ont donné le loisir de produire quelques photos que je vous invite donc a retrouver  dans les mises à jour des galeries photos. La présence d'un autre photographe m'ayant permis d'être aussi sur quelques clichés j'ouvre un grande galerie modestement intitulée "moi" ;-)

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7 juin 2009

Reflexions

Au moment du départ c’est toujours le même sentiment confus d’être à la fois triste et heureux de repartir. Triste bien sur de n’être resté que trois jours avec Say, nos animaux et nos amis. L’impression de n’avoir encore rien fait cette fois-ci malgré les levers tôt et les couchers tard. Triste de la laisser la toute seule pendant encore deux semaines et demies à se dépatouiller avec les tracas de la vie quotidienne à Paris. Heureux de quitter une météo exécrable fréquente en ce début de mois de juin, les embouteillages et une vie ou les loups du gouvernement font leur repas quotidien des moutons que sont devenus les français en moins d’un demi siècle. Heureux aussi de retrouver ce magnifique pays et les gens adorables qui l’habitent, une sorte de négatif de notre France actuelle. Je me demande comment la France à pu produire en son temps des révolutionnaires et des résistants quand j’observe la population actuelle. Alain me disait hier au téléphone que son fils aîné, comme moi, avait décidé d’aller exercer ses talents hors de nos frontières ayant déjà compris à 26 ans qu’il s’épuiserait à rester chez lui pour ne rien recevoir en retour. Dans la salle d’attente de CDG je trouve sur un siège le magasine Valeurs Actuelles qui dans son éditorial traite du succès rencontré par son dernier numéro qui titrait en première page : arrêtez d’emmerder les français. Pour que ce magazine que je découvre mais qui me semble ultra conservateur se permettent ce genre de titre c’est que vraiment tous en ont ras le bol. Mais ceci étant dit tout le monde se plaint, pleurniche et fait le dos rond en espérant que ça change…. grâce à l’action efficace du voisin!

C’est plongé dans ces réflexions amères que j’entends l’appel à l’embarquement. Observant les individus qui composent le panel des passagers je me dis que finalement c’est un échantillon assez représentatif de la population en terme de comportements et de caractères au moins et que si nous devions nous perdre sur une île déserte nous rencontrerions les mêmes situations que celles que nous rencontrons dans la vie de tous les jours. Pas mal de jolies filles dans la queue c’est ce qui manque un peu en Oman. Pas tant les jolies filles que la diversité des jolies filles d’ailleurs. Beaucoup de gays aussi et 30% des passagers au moins sont d’origine africaine ! Que peuvent-ils bien aller faire à Zurich ? La Suisse serait-elle devenue le nouvel Eldorado des populations africaines ? Mon esprit pervers ne peut s’empêcher de penser qu’une partie des fons distribués à l’Afrique au travers des grandes instances internationales comme le FMI et l’ONU se retrouvent sur des comptes numérotés zurichois. Pour avoir approché d’assez près le pouvoir dans certains pays africains, cette hypothèse n’est certainement pas totalement farfelue.

L’hôtesse me propose un journal en français et ce sera, en l’absence du Monde, Le Matin. Ce journal suisse francophone est amusant car en une demi douzaine de cahiers indépendant c’est un mélange des genres assez incroyable. A la classique page qui traite de la manière de bien soigner ses poiriers et précédant les petites annonces sur les écoles privées catholique suisses succède la traditionnelle page des PA « érotiques » riches en enseignements sur les pratiques locales. Piochées au hasard on trouve « Martigny, Portugaise, 19 ans, poilue, fesses à croquer, sodomie, spécialités, gentille, très coquine. 24/24 Bâtiaz 28 tel 076 539 71 19 » ou encore «Lauzane, Gare, de retour Renata, très belle étudiante, mince (20), joli corps, visage de rêve, pas pressée. 54 Bd Grancy. tel 077 441 04 00 » et même « Chavannes, Travesti nymphomane, comblée d’amour, toute sa virilité entre ses jambes, véritable plaisir. Tel 079 228 06 09 ». Doit-on alors s’étonner de trouver dans le cahier « points forts » une pleine page sur le futur procès de l’affaire Stern ? Dans un dernier cahier on découvre que Robert Karadine a été retrouvé mort à Bangkok dans une chambre d’hôtel avec une corde autour du cou et une autre autour des testicules. Jeu érotique ayant mal tourné ou meurtre maquillé, l’enquête le dira.. Je vous pose la question chers lecteurs : le monde serai-il entrain de devenir fou ? ;-)

Les membres de la police de l’air et des frontières suisses sont toujours aussi courtois et efficaces. Bonjour, merci et bon voyage font partie de leur vocabulaire ! Dis Nicolas, tu ne pourrais pas demander à ta ministre de l’intérieur d’affecter une partie de son budget à une formation accélérée de ses fonctionnaires ? Même obtus une journée par formule de politesse devrait suffire et je t’assure qu’en plus, de toute évidence, cela les rendrais plus efficaces : je n’ai en effet jamais fait la queue à Zurich pour les formalités de police. Pas plus d’ailleurs pour les contrôles de sécurité.

Dans le petit train souterrain qui nous mène de du terminal A au terminal E de l’aéroport de Zurich, quelques membres d’équipage de Thaï Airways me rappellent que finalement s’il devait manquer une chose à Oman pour être un pays paradisiaque ce serait  une population de jeunes femmes thaïes. Ce n’est pas qu’une question de physique mais aussi d’esprit, elles sont toujours joyeuses et s’émerveillent discrètement d’un rien. La ou une américaine aurait lancé un « wonderful, incredible, awsome ! » tonitruant, elles étouffent un petit rire et échangent un regard complice en voyant les images typiques défiler le long du tunnel et les champs typiques des berger retentir dans les hauts parleurs.

Fichtre, foutre, zut, mille sabords, je me disais bien depuis notre départ de la maison qu’il me manquait quelque chose…. J’ai oublié de mettre ma cravate ! Tant pis il m’en reste au moins cinq à Muscat, je ferais le retour à vide histoire de garder un certain équilibre. L’aéroport de Zurick est doté d’une superbe zone marchande qui n’a de duty free que le nom mais qui permet de retrouver la concentré toutes les entreprises de mode prestigieuse que la terre porte. Plongé dans mes réflexions, je passe devant la boutique Hermes et mon oeil est automatiquement attiré par le jaune orangé typique de la marque d’un sac en vitrine. Les cravates Hermes sont parmi mes préférées, sobres et donc très class mais avec une qualité de fabrication incomparable et toujours un style unique. J’en ai quelques-unes que je porte jusqu’à ce qu’elles soient usées jusqu’à la trame ce qui je l’avoue n’est en revanche pas très « class » mais posez vous la question : mieux vaut-il porter une vielle cravate Hermes ou une cravate Tie Rack flambant neuve ?

Indiens dans la passerelle

Avion sympa et bien assis ;-)

Passager à ma droite connu… ??

Distance 4772 Km vieux derrière bruyants !

Première vide !

La Suisse même vue d’en haut à l’air d’un pays paisible avec ses petits hameaux dispersés ci et la au milieu d’une nature préservée. Nous arrivons au dessus du lac et les petit cumulus de beau temps qui égayaient le ciel bleu de printemps s’écartent comme pour mieux laisser voir cette petite mer intérieure. Seul un petit nuage lenticulaire, comme un diadème, couronne ce havre de paix. Les petits points blanc qui la parsèment sont autant de voiliers partis sillonner ses flots le temps d’un après-midi ensoleillé. A son extrémité sud deux rivières viennent vomir leurs eaux chargées du limon arraché aux montagnes faisant naître ainsi comme une langue grise au milieu des eaux turquoises du lac que les bateaux de croisière déchirent en une multitude d’aiguilles aussitôt dissoutes. L’avion s’élève, nous sommes déjà à 9853m d’altitude. Une ravissante jeune hôtesse aux yeux d’un bleu aussi profond que le lac qui vient de disparaître sous l’aile de l’avion vient prendre commande du menu qui nous sera bientôt servi.

Etonnamment, dès que je pose le pied sur le sol omanais je me sens plus zen….

26 mai 2009

Reprise en main

Say étant repartie, sans encombre, pour notre douce France (je lis à l’instant qu’un gendarme du Bas Rhin a émasculé l’amant de sa femme…) je reprend les commandes du blog !

Ce fut comme prévu une journée de M professionnellement parlant. Le manque évident d’intérêt que portent les salariés, à quelques exceptions près, de l’entreprise que je représente ici s’ajoute aux problèmes de décalages de semaine et d’heure.

Petit exercice mathématique pour débutants. Sachant que:

a)      En hiver le décalage horaire entre Oman et la France est de trois heures ;

b)      La semaine Omanaise commence le samedi matin pour se terminer le mercredi midi;

c)      La semaine française commence le lundi matin pour se terminer le vendredi soir;

d)      Les horaires de travail de l’entreprise que je tente d’aider sont théoriquement 7h30 – 14h00 mais que pour cause de douceur de vie et de prière de milieu de journée l’amplitude dépasse rarement 8h00 – 12h30 ;

e)      Les horaires de mon entreprise toulousaine (la localisation à son importance pour l’appréciation de l’intensité de travail que l’on peut imaginer pendant les périodes de recouvrement) ouvre ses portes de 9h00 à 18h00 avec une coupure déjeuner de 12h30 à 14h00

Combien d’heures par semaine peut-on vraiment travailler ensemble ? (Faites un graphique si vous n’y arrivez pas par le calcul !)

Ajouter à cela une variable qualitative liée aux situations méridionales des deux entreprises, le tout saupoudré de problèmes de bande passante Internet du fait du monopole qui existe dans le cadre des FAI (il est même interdit de posséder une parabole pour avoir son propre accès Internet !).

Réponse demain pour les fainéants.

Deux spécialités locales amusantes toutes deux liées aux températures extrêmes qui règnent ici en été :

D’une c’est la première fois de ma vie que quand je monte dans ma voiture l’aiguille du thermomètre de température d’eau du moteur est déjà à plus de la moitié…

De deux les gens ici utilisent le chauffe-eau pour avoir de l’eau froide !!! En effet le chauffe –eau étant isolé et à l’intérieur donc dans un espace climatisé, l’eau reste à 20° environ s’il est arrêté bien évidement, tandis que l’eau « froide » stockée dans un réservoir sur le toit peut monter à plus de 50° ce qui est suffisant pour laver le linge et faire la vaisselle sans la faire chauffer plus.

23 mai 2009

Carrefour...et marquage au Henne

Réveil tranquille ce matin et quelques brassades à la piscine. Juste quelques mouvements car il y avait des cours de natation pour des enfants. Je ne m’y suis donc pas attardée.

Je me suis dit «  allez hop, direction carrefour ». J’ai donc  demandé un taxi à la réception de l’hôtel. En rentrant dans le véhicule, je demandais au chauffeur de taxi de faire un stop dès lors qu’il y aurait un distributeur n’ayant plus de liquide. La première banque est la Arabic Bank. J’ignore pourquoi, mais ma carte est unable to complete the operation. Je fais la moue et me demande pourquoi il y a toujours un souci avec les cartes bleues.

Nous nous arrêtons un peu plus loin à une seconde banque dont je ne me rappelle plus le nom. Le premier guichet prenant les mastercard est en panne. Le second fonctionne très bien, mais n’accepte que les cartes locales. Dépitée j’explique ca au chauffeur de taxi qui me dit que ce n’est pas grave que je trouverai plein de distributeurs au «  carrefour center ». Me conduirait on en France à destination alors que je n’ai pas momentanément de quoi payer le chauffeur ?? Pas sûre. Le chauffeur qui s’appelle Mohammad est une vraie piplette. Il a six enfants et pour lui ca suffit car les enfants c’est bien, mais c’est toujours à demander des sous…et puis il a une femme qui lui a demandé de s’en occuper autant qu’elle, alors il avoue qu’il a parfois du mal à concilier et son travail où certes il me dit bien gagner sa vie, mais travailler aussi en moyenne douze heures par jour.

Il m’amène à destination, me demande s’il doit m’attendre. Je lui réponds étonnée «  oui oui, je vais chercher les sous et je reviens » et là, j’hallucine sur sa réponse «  pas de problème pour les sous, je suis souvent à l’hotel, vous me les donnerez ce soir ou demain, ou quand vous pourrez ! C’est pas un problème ». Je le remercie de sa confiance et rentre dans la galerie marchande.

Plein de magasins comme en France…et plein de boutiques….françaises. 
J’y croise beaucoup de femmes entièrement voilées, entendez par là, le visage aussi.  J’assiste à une scène entre deux de ces femmes se battant pour un produit chez « l Occitane » à 3 ryals ( en promotion, car soldes ). La première commence à tirer le voile sérieusement à la seconde. L’indien derrière la caisse est intelligent, il retire carrément le produit de la vente.

Je vais dans carrefour et suis surprise par les prix, qui sont ici, les mêmes qu’en France. Ce qui est amusant, c’est que pour beaucoup de produits locaux, ils étaient deux voire trois fois moins chers chez LULU. J’achète quelques petits trucs et j’attends Alain au Starbucks café pour qu’on ne se rate pas. Parce que mine de rien, c’est vachement grand…et quand on pense que je suis encore capable de passer une demie heure à chercher la sortie à Belle Epine, je vous laisse imaginer le temps que je prendrais à chercher la sortie dans un lieu où je n’ai jamais mis les pieds.

Même là, il y a des lieux de prière !

Alain me récupère là bas et nous déjeunons dans un restaurant chinois...Purée, je dois bien l'avouer, je me suis bien régalée avec le poulet aigre douce!!!

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L’après midi, je retourne aux bouibouis à côté de l’hôtel…et me fais faire un henné. Je souhaitais me teindre les cheveux en noir…mais ca fait plusieurs fois qu’on me dit que le henné noir pour cheuveux n’existe pas…Je suis songeuse. J’en ai déjà fait, et à PARIS… Elles me feront finalement  deux tatouages au hénné. L’un à la cheville, et le second, qui lui est raté….sur le bras. Commence alors l’attente d’une heure trente. C’est long. Mais le résultat est là, du moins pour celui de la cheville

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J’ai le temps d’entendre piailler les indiennes… J’ai le temps de les observer avec d’autres clientes aussi. Etonnante la manière d’épiler !!! Elles utilisent un fil et hop hop hop…elles commencent alors une danse étrange de la tête. Ici les femmes se font épiler sur toute la surface du visage. Pas toutes celles que j’ai vues, mais la plupart. Les joues, le menton, le front, la moustache et les cils bien sur…etc… Du coup, je les vois aussi faire et défaire leur voile. Je saurai donc mettre mon voile comme il faut.

Les esthéticiennes passent aussi leur temps à manger. C’est affolant. En deux heures de temps j’ai bu trois thés, et j’aurai pu manger 4 patisseries maison pour le prix de 1, 25 Ryals !!!

En sortant du salon de beauté je fais un stop dans une petite boutique où l’enseigne m’attire «  COSMETICS » et je lui demande à tout hasard s’il a du henné noir….La réponse est bien sûr oui….

Ce soir nous sommes invités à un vernissage de peinture dans une des galeries de Muscat…mais choisissons de la passer simplement ensemble à la chambre…

22 mai 2009

DUBAI et l'ATLANTIS...

Nous nous sommes levés tôt une fois de plus ce matin. Quelques 5 heures de sommeil à peine…direction DUBAI.
Il n y a pas un chat sur la route ; comme il n’y aurait sans doute pas grand monde sur la route un dimanche matin en France. La voiture de location japonaise est tout confort, toutes options…et je me fais la réflexion qu’on y est mieux assis que dans le super 4*4 de Johann avec lequel nous avons crapahuté en montagne durant toute la journée d’hier.

Le passage des frontières se fait sans soucis, là aussi. On nous demande certes en plus de nos passeports respectifs les papiers du véhicule, mais on ne nous ennuie pas plus que cela. Le visa pour là bas est gratuit, les gens sont polis…Que demander de plus. Je me dis tristement que même en France, on nous ****** ( censuré….) plus que cela pour dix fois moins «  d’importance » … Je me rappellerai par exemple toujours un retour d’Alsace où au premier péage d’autoroute, les douanes ont stoppé toutes les voitures et bus pour faire renifler aux chiens les différents véhicules.
Ne me droguant pas, j’avais donc l’esprit tranquille… Jusqu’au moment où le labrador chocolat s’assoit et se met à remuer de la queue et aboyer après avoir senti le coffre… Intérieurement je me dis « ca signifie que je peux remonter » mais voila que le douanier m’interpelle sur un autre ton et me repose la même question « Transportez vous des substances illicites, telles que de la drogues par exemple ». Je le regarde dans les yeux, je souris, et je réponds négativement…

«  Mon chien ne pense pas comme vous. »

Là, mine de rien, on a l’estomac qui fait un slalom tout seul, alors même qu’on n’a rien à se reprocher, croyez moi… Ma parano s’était également mise en route …des fois qu’on m’aurait mis par les nuages de la drogue dans le coffre ou je ne sais pas quoi hein…

On me sort tous mes bagages et voila que le chien, heureux comme tout saute dans le coffre…et se remet à aboyer devant une boite qui contient des « têtes de nègres », une sorte de friandise meringuée enrobée de chocolat. Le douanier devient pivoine et me présente ses plus plates excuses… Pour récompenser son chien lors des entrainements lorsque celui-ci trouvait ce qu’on lui demandait de trouver, son propriétaire lui donnait un mini tête de nègre…
Le chien ayant un super flair a donc flairé……………..sa récompense d’origine !!!!

Je crois que j’ai eu ce jour là, un des plus beaux fou rires qu’il m’ait été donné d’avoir en présence de forces de l’ordre…

Passage des frontières fait, donc. La route après, je n m’en rappelle pas beaucoup compte tenu de mes endormissements…. Certes quelques chameaux, chèvres, et des mosquées…même dans les plus petits endroits regroupant le plus petit nombre d’habitations. Bientôt nous nous rapprochons de Dubai. Sur les côtés de la route, on ne voit plus des collines rocailleuses ou des montagnes, mais des dunes de sable.

Amusant le panneau de signalisation «  attention chameaux »…

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Nous arrivons à Dubaï dont la vision est quasi surréaliste tant il y a de véritables buildings de plusieurs dizaines d’étages coiffés chacun de….. Allez…devinez, mettez y un peu du vôtre…

DE QUOI  LES IMMEUBLES DE DUBAI SONT ILS «  coiffés » ? Réponse à la fin de mon texte ( si j’y pense, car après 800km ou quelque chose comme ca dans les oreilles et la tête, je ne jure plus de rien, surtout après un excellent indien )

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Il y a très peu de panneaux d’indication et les gens là bas roulent comme des fous. Sans doute comme dans toutes les capitales…Tout est en travaux…Je vous promets que pour cette ville, une armée d’Hercule ne suffirait pas… Si, si…

Nous nous perdons un peu puis faisons un stop pour déjeuner.
MAC DO… Deux fois moins cher qu’en France… Pas de Bacon. Mais des Apple Pie. Alain adore ça…alors que j’avoue ne pas savoir avant ce jour ce que c’était que ce truc.

Les maisons sont souvent magnifiques. Très grandes aussi, planquées parfois derrière de somptueux portails dont voici un exemple.

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Je ne compte pas non plus le nombre de cliniques privées de «  ravalements de façade », de « chirurgie dentaire », «  soins capillaires » et j’en passe…

Alain finit par trouver ce qu’il cherchait depuis quelques instants déjà

«  PALM Beach »

Vous savez, le fameux palmier sortant des eaux qu’on voit d’avion. Vu d’en haut, c’est magnifique… Nous avions vu un soir une émission consacrée à cet endroit. Décrit bien sur comme une folie des grandeurs ( ce qui est vrai à mon sens ), le must du luxe, des maisons à 2 millions…etc…
Sur l’un des axes menant à notre destination, nous faisons tous les deux la moue. .. et en venons comme souvent à la même réflexion…

Les bâtiments que nous voyons, outre le fait qu’ils soient sur les grands axes ( les branches ) du palmier sont TOUS les mêmes ( rohhh j’suis méchante, c’est vrai, les noms changent quand même ), de prestations de construction somme toute assez médiocres. Tout ceci n’est pourtant pas bien vieux, mais mon regard aiguisé détecte très rapidement les vices de constructions… Les murs se lézardent déjà, la peinture s’écaillent. Au MAC DO comme dans tout endroit où je mets les pieds, je regarde les finitions, et Alain aussi. Le carrelage partait déjà en vrille dans les toilettes pour femme, et aux lavabos, les joints étaient déjà morts.

Certains palmiers ont leurs ailes refermées, comme s’ils n’avaient plus eu d’eau depuis des lustres, et beaucoup d’appartements et maisons restent à vendre. Il est vrai que la récession arrive là bas vraiment depuis environ deux mois…

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En bords de mer, les routes sont pavées, ce qui n’est pas non plus une très bonne idée je dois dire. Surtout que cette route mène au fameux ATLANTIS, l’un des palaces les plus chers au monde d’une part, et au fameux parc aquatique portant le même nom. . .

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Au parc aquatique, nous faisons vite. Alain manigance quelque chose et en parlant à la jeune femme derrière le guichet, je remarque à son air dépité que quelque chose ne va pas. . . L interaction « nager avec les dauphins » est complète pour la journée déjà. Du coup, il opte pour autre chose vers 13H30 et nous nous promenons un peu.

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L’envie de te dire « merci tout simplement pour tout ca, ces jolies découvertes et ces belles émotions vécues grâce à toi ». Et ne t’inquiète pas pour les dauphins, c’était trèèèèèès chouette. Tu sais, je me dis que nager, ils le font déjà toute la journée, alors c’est pas bien grave mon cœur.

Il y a un monde fou comme souvent dans ces parcs. Beaucoup d’américains, quelques allemands et des francais aussi. Tout est fait pour attirer le client. On y trouve les boutiques françaises telles que ANGEL’S, CHOPARD etc… des restaurants à thème comme le SHARK BITES… Moi je flippais déjà de croiser des requins… Riez pas, c’est pas drôle.

Un rafraichissement au STARBUCKS café…hé oui, même là… Après tout, il y a bien plein de PIZZA HUT à Muscat, alors pourquoi pas des starbucks ici…Je croise une jeune femme s’étant fait un tatouage au henné. Décidément, ca va être mon cheval de bataille d’ici mon départ.

-        1/ me teindre les cheveux en noir, depuis le temps que je veux cacher mes cheveux gris

-         2/ me faire faire des pochoirs ou tout du moins, tenter un joli tatouage dans le bas du dos ou sur la nuque, ou sur la cheville ( histoire de faire flipper ma grand-mère à mon prochain passage. Meuhhhhhh non, j’suis pas méchante !!! j’aime juste VRAIMENT la taquiner !!!

C’est l’heure. L’animation commence par une découverte de ces mammifères. En english bien sûr. Heureusement que je m y étais intéressée enfant, sachant ainsi la différence entre un mammifère et un poisson etc … parce que bien sûr, j’ai rien compris. Là j’avoue que l’américain il était avenant et tout ce que vous voulez…mais totalement incompréhensible !!! Et heureusement que mon loulou était présent en «  watcheur » (personne ayant le droit d’accompagner dans la découverte, mais laissant les pieds en dehors du bassin-plage)

Quelques blablas plus tard nous voici dans le grand bassin, par petit groupe…et la découverte commence. Je les avais vu dans leur milieu naturel en début de semaine, d’un peu moins près, je pouvais à présent les toucher, les câliner…C’est très doux au toucher, pas aussi grand que certaines espèces, et avec un œil qui ma foi est toujours présent dans mon esprit.

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Je me dis que ces éducateurs marins ont beaucoup de chance. Je suis surprise par leur jeune âge. Ils doivent avoir le mien. Pour certains d’entre eux, peut être même pas en fait. . .Quand je disais petite que je voulais faire delphinologue, c’est « ca » que je voulais faire…sourire…

Nous retournons à la voiture… j’ai du mal à me déconnecter du bassin et de cet œil, sur le chemin du retour. Je suis tellement encore «  dedans » que je ne ferme pas l’œil avant le passage de frontière ! Pour moi, c’est presque un exploit !!!!!!!!

Diner en tête à tête au «  Golden Spoon », un restaurant indien où là aussi les serveurs adorent la France. J’ai beaucoup aimé la décoration sobre et surtout….surtout…. le fait qu’il n y ait pas d’écran avec des danseuses indiennes, ni de musique indienne… Alleluiaaaaaaaaaaaaa un tel endroit existe donc !

23H00. Loulou est HS. Et je le comprends…pour me faire plaisir il a fait 900km aller/retour.

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21 mai 2009

Journée en montagne ...

Nous partons tôt pour rejoindre Johann et ses enfants avec lesquels il est prévu que nous passions la journée en montagne à quelques 50km de là.

Les présentations sont vite faites. Johann est d’Afrique du sud et porte un nom français.Il est adorable. A la vue de ce que je vois dans le coffre de la voiture, ils ont largement prévu assez pour cinq concernant le pique nique. Ici, les gens ont peur de ne pas avoir assez ce qui équivaut à manquer de respect à leurs invités invités. Alors ils préfèrent prévoir pour dix lorsqu’ils ne sont que la moitié. Ses enfants sont calmes et super obéissants. Je me faisais la réfléxion qu’ici en douze jours je n’aurais vu aucun parent gueuler sur ses enfants. Ni  même de fessée ou d’autres type de réprimande…Les enfants ici ne font pas non plus de crises…

Nous partons à bord d’un énorme 4*4 toutes options qui indique même à l’aide d’une caméra à l’arrière ou tu en es de ladite marche arrière ! C’est parfait pour une femme qui conduit ca. Ca plus le GPS…plus de raisons de se perdre ni d’emboutir la voiture arrière lors d’un créneau. !

Aux pieds de la montagne, le soleil est déjà au firmament. On papote un peu. Tout doucement je me familiarise avec son/leur accent et commence tout doucement à les comprendre et à pouvoir leur poser des questions et discuter. Je me dis qu’en restant ici six mois, en suivant des cours à côté, je serai quasiment bilingue. Tout revient somme toute assez rapidement.

Les routes sont sinueuses et je tangue dans la voiture, comme si j’étais à bord d’un bateau en pleine mer agitée. Ce n’est pas particulièrement agréable d’autant plus qu’on n’est pas super bien assis à l’arrière, mais ce n’est pas très grave. Les paysages valent le détour… Tout est rocailleux, sec. Très sec. Très rares sont les arbres…Plus nombreux malgré tout sont les palmiers.

Nous faisons une halte au dessus d’une sorte d’oasis où l’eau est bleue turquoise et se faufile entre les rocs arides… C’est simplement très beau…Il n y a pas grand-chose à dire d’autre. Tout ici est calme. Pas un bruit d’avion, de marteau piqueur, de musique, de train. RIEN. Juste le silence et tout au plus le bruit du vent lorsqu’il y en a. Ha si, à l’une ou l’autre reprise, le cri de quelque faucon doré…

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La route lisse fait maintenant place à un simple sentier caillouteux. En plus de tanguer, on fait presque du saute mouton. L’envie de dormir comme à chaque fois en voiture, mais c’est juste impossible J …J’ai donc trouvé la solution pour ne plus dormir en voiture. Faut m’emmener dans un nulle part où j’aurai plus l’impression d’être à cheval sur un taureau faisant du rodéo ou dans un bateau avec de grosses vagues ! Les virages sont étroits. Parfois je vois d’un côté de la voiture le précipice et ne peux m’empêcher de songer à ma maman. A-t-on sa vie qui défile lorsqu’on tombe ? A-t-elle vu défiler la sienne ?

Nous faisons une halte petit déjeuner au bord d’un tout, mais alors d’un tout tout petit ruisseau. Genre 5 cm d’eau dans laquelle quand même se battent des minis poissons ! Quelques sandwichs aux œufs, quelques brownies aussi.

Le reste de la route se fait au rythme des pierres et des virages jusqu’à notre prochaine halte quelques heures plus tard tout tout tout en haut, avec une vue magnifique sur quasiment tout le reste. Johann a vraiment tout prévu. Ca va du tapis de sol géant, aux sièges pliants dans lesquels on est très bien assis ! Hop, quelques pierres aux quatre coins de la couverture « spécial pique nique » et nous déjeunons. Poulet frit, pastèques, pêches, sandwichs, etc…coca, eau…
Nous sommes en plein soleil. J’ai été prudente sur ce coup là, sauf dans le dos…Je ne suis qu’une bipède normale n’étant pas pourvue de bras dans le dos, aussi n’avais je pas songé à me mettre de la crème solaire dans le bas de la nuque. Ca n’a pas raté. Durant ce quart d’heure qu’aura duré la pausé, j’ai réussi à me prendre un super coup de soleil à cet endroit.
Alain aussi d’ailleurs…sur les avants bras. Il faut dire aussi à sa décharge, qu’il est sorti beaucoup plus souvent que moi de la voiture pour prendre des photos…

Nous verrons plus tard des chameaux aux détours d’un chemin, paisiblement presque à l’ombre. C’est vraiment trop mimi cette bestiole là ! Ca a une bouille à tomber par terre.

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Des ânes aussi, et plein de chèvres.

Dans la descente, nous passons par des villages. J’use de ce terme, mais ca ressemble plus à un camp sans eau potable ni electricité d’ailleurs. Il y a beaucoup d’enfants, qui tellement contents je crois de voir passer quelqu’un qu’ils viennent en courant. Johann leur donne des boissons fraîches et des bonbons. Il m’est difficile de décrire le regard de cette petite fille en sari, une omanaise très foncée de teint avec des yeux d’un noir qui laisse perplexe tant il est profond. Entourée de couleurs ses yeux se sont illuminés à la vue des boissons et des bonbons. Ici, personne ne parlait anglais contrairement à la ville où tous sont quasiment bilingue. Avec son sourire et ses yeux heureux, je crois qu’elle m’a offert une merveilleuse image…un merveilleux souvenir. En y resongeant j’en ai les larmes aux yeux. Je ne saurai vraiment dire pourquoi. Elle m’a touchée. Profondément touchée…dans son bonheur simple. Il en a été de même un peu plus tard, avec ce petit garçon, plus jeune que cette petite fille. Peut etre trois ans. Quatre ? Tout en blanc vêtu. Qui ne parlait pas anglais non plus et qui nous a gratifié du même regard en levant le pouce comme pour dire JOKER, sauf que là, c’était pour dire SUPER.

Ce sont des regards qui resteront longtemps en moi…

Sur le chemin du retour, nous nous sommes arrêtés à nouveau au sinkhole, ce trou d’eau turquoise qui rejoint plus loin la mer…

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La puce de Johann s’est coupée…mais son père a su très vite la rassurer, et la cajoler….C’en était fini des larmes.
J’ai dormi paisiblement jusqu’à notre arrivée chez eux…

Le soir, nous nous sommes endormis tôt, après avoir récupéré la voiture de location pour le lendemain : notre départ pour Dubaï.

20 mai 2009

Rêveries matinales et LULU

Alain n’étant pas encore en week end, il m’a déposée ce matin à la plage d’Al Quatab. Levés tôt pour qu’il puisse me déposer et partir au bureau afin d’y être pour 8H.

La plage est un peu au milieu de nulle part. Certes il y a des maisons, mais personne dans les rues. Nous arrivons par le dernier rond point, et je suis laissée là, en face de la plage où j’attends 8H45 pour appeler le capitaine du bateau qui m’emmènera seule en mer pour aller voir les bateaux. Je reste quelques instants, là, juste n face de l’eau, sur la plage…à regarde devant moi…mais aussi autour de moi. Le silence et la mer. C’est tout.

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J’ai vu en arrivant un coffee shop mais il est fermé. Ce sont des minis restaurants où l’on peut acheter de l’eau, et des sandwichs. A les voir, on peut un peu peur en tant qu’occidentaux…je ne suis pas très sure que les mesures d’hygiène soient respectées pour la nourriture…

Je me promène un peu dans les ruelles sablonneuses où les volets sont encore fermés et où seules quelques chèvres se mettent à courir comme si moi-même je leur courais après. Quelques belles batisses. Entendez par là «  grandes » voire très grandes …et rutilantes. Devant l’une d’elle est d’ailleurs garée une limousine Lincoln… Il va aimer, son propriétaire quand il récupérera la voiture avec des pets dedans, parce que deux chèvres se sont battues tout contre laissant quelques jolis impacts.

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Même là, où il y a tout au plus une vingtaine de maisons, il y a une mosquée ! Une demie heure plus tard je croise une dame qui donne dans des bassins crades, à manger aux chèvres. Je regarde la pitance des bêtes et me dis «  depuis quand les chèvres sont elles carnivores ». Elles auront eu ce matin là des restes de poulets, et des pelures de bananes.

Derrière la mosquée un autre coffee shop, ouvert. Je prends une bouteille d’eau. Je crois que je n’ai jamais autant bu qu’ici. Là au moins je suis certaine d’avoir mes deux litres quotidiens…peut être même plus proche de trois que de deux d’ailleurs ;-))))

0,20 R.O c'est-à-dire environ 40cts d’euros pour une eau sortie tout droit du frigo  et d’1,5 litres !

Et puis, je décide de me mettre à l’ombre dans cette grotte vue à mon arrivée, à quelques deux cents mètres de la plage. Car même s’il n’est pas encore 8h, le soleil est déjà plus que dangereux pour une peau blanche comme moi !

J’arrive à la grotte et je me dis «  c’est génial, je vais même pouvoir faire un deux minutes ». La vue des alentours est superbe ! La plage de sable blanc, les maisons blanches, les barques… Je m’allonge sur ma serviette, et me sert de la bouteille d’eau comme oreiller. J’ai alors cette sensation de «  seule au monde » et ma foi, ca fait un bien fou…

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Je ferme les yeux, mais j’avoue, je ne suis pas très très rassurée. Ayant la phobie des bêtes qui grouillent, genre cafards, coléoptères ( oui je sais, je suis en couple la bonne personne pour ça…fou rire…) et autres trucs du même style… je m’attends toutes les deux minutes à apercevoir un machin comme ca. Mais il n’en est rien…alors je ferme tout doucement les yeux.
Quelques minutes plus tard, me retournant …j’ouvre les yeux…

Là, les quelques lignes qui suivent, il faut les lire un peu en bande dessinée, car c’était assez suréaliste et en y repensant je suis morte de rire. Mais sur le coup, je ne riais pas du tout moi !!!

Je vois sur mon sac à main, un lézard. Un géko plus exactement. Qui me regarde droit dans les yeux comme une curiosité vivante. On se regarde quelques secondes, non pas que je souhaite spécialement le regarder….mais j’étais morte de peur ! L oui, ben rigolez pas, c’est pas super drole…tout comme mon mouvement où je crois bien ne jamais m’être levée aussi rapidement d’un autre pour faire un bond en arrière quand la bestiole a du se dire «  oh chouette une femelle, allons voir sur elle ce qui s’y passe » et qu’il s’est rapproché !

Du coup, je me suis éloignée un peu de la grotte pour y revenir à l’ombre ( sinon c’était un homard luisant rougeatre qui vous aurait écrit ces lignes ) quelques instants plus tard, pour m’apercevoir que la grotte était infestée de lézards ! Ils sont fondaient simplement super bien dans le décor de la roche !!!!!!

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Vers 8h45 j’appelle l’omanais. Il m’a l’air très sympa et je le comprends bien. Ce que je comprends me fait paniquer un peu…lorsqu’une heure plus tard, inquiète, de ne toujours pas le voir arriver alors qu’il m’avait dit «  cinq minutes…laissez moi cing minutes » je ne le vois toujours pas. Je n’étais pas sur la bonne plage…

Etant du coup à pied, il est venu me chercher. Je suis tombée sur THE baba cool de la mort qui tue, en 4*4 pas climatisé avec un collier de têtes de mort autour du rétro central, tatoué, et le bandana sur les cheveux. Mais un bel homme….j’avoue…et qui plus est, extra avec beaucoup d'humour ! Les têtes de mort le suivent partout m'a t il dit...pourquoi je l'ignore.

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Nous sommes partis tous deux en mer…Pendant plus d’une demie heure nous avions peur de ne pas croiser de dauphins compte tenu du vent et puis, d’un seul coup, après avoir vu un grand poupe raide mort, faisant la planche…ils sont arrivés par dizaine…nous suivant pendant plus d’une heure… Majestueux, beaux, respectueux du rythme du bateau ou nous, du leur, je ne sais … J’aurai aimé les rejoindre…les caresser, nager avec eux.  J’étais heureuse…

Il parait que j’ai été très chanceuse… « really very lucky » et je veux bien le croire, si je me remémore l’air dépité de son frère ( ils sont plusieurs enfants à tous avoir leur bateau et faire des promenades en mer pour touristes ) venu vers nous au bout d’une heure et demie de promenade en mer où ils ont vu beaucoup de mouettes…mais pas de dauphins jusque là…Au moins je leur aurai porté chance J

Nous revenons vers la plage, un jeune homme prend le relai et nous allons vers le port de Muscat dans une toute petite crique, au soleil. Je me badigeonne de ma peinture de guerre anti soleil et là le «  gamin » me dit en anglais toujours «  on va se rapprocher, parce que là y a des requins…ils sont certes pas dangereux normalement mais on va se rapprocher de la plage quand même » Il a dû voir ma tête…parce que j’ai eu des sueurs froides. De VRAIES sueurs froides. . . et il a du comprendre sa bourde parce qu’il s’est évertué à m’expliquer la taille des requins, qu’ils étaient inoffensifs, machin truc bidule et bblablabla… J’ai fini par me dire que si lui y va, c’est d’une part qu’il a l’habitude, et de deux qu’il ne prendrait pas de risque pour lui-même et encore moins pour une touriste…

Palmes et tuba, nous nageons tranquillou…. Toujours une faune aquatique aussi dense. Et puis des murènes ! C’est franchement pas beau. Là …je peux dire d’elles qu’elles ont des gueule de thon ! Non mais c’est vrai… y a des super beaux poissons, et puis y a ces bêtes là…

Je plonge à plusieurs reprises car je vois de jolis coquillages…j’en récupère quelques uns. En souvenir… Ben quoi, j’ai le droit de faire ma tourista de base non ? ! ?

En remontant à bord du bateau, il me montre un endroit plus loin dans un renfoncement. Il s’agit de deux cimetières l’un en face de l’autre. J’ai donc la réponse à une de mes questions super métaphysique « ont-ils de belles sépultures » . La réponse est « non, elles sont toutes simples, juste une sorte de caillou blanc et basta. »  Eux au moins…ils ont compris l’essentiel je crois…sourire…

Je vais passer les détails de la récupération de Say par son Master J parce que le petit jeune a dû me ramener en bateau sur la plage où alain m’avait déposée le matin…

Une petite note clin d'oeil. Vous remarquerez sans doute que les photos sont pas forcément tip top...c'est normal, c'est moi qui les ai prises !!!! Juste pour qu'il n y ait pas de confusion possible, et ce, à la demande d'Alain. Alors moi, je suis pas comme ca, je suis pour le droit de l'image...

18 mai 2009

Dimanche farniente

Ici, Alain travaille même le dimanche...non non, ne vous dites pas que c'est pire que l'esclavage! Ses week ends sont simplement décalés. En effet, jeudi et vendredi...y a pas école...

Il est parti depuis plus de deux heures lorsque je me réveille tranquillement...Je me lève, je savoure le lit. C'est un grand lit. Très grand. Même en étendant le bras, je ne parviens pas à toucher mon loulou...Bon, il parait quand même que je lui ai fait le souk une partie de la nuit à parler avec ma grand mère en alsacien, à lui gratouiller le dos pendant une heure ( comme je le soupçonne d être parfois un peu marseillais, on va dire un petit quart d'heure hein...) à me lever et bouquiner pendant ma crise de somnambulisme...

Petit déjeuner en salle...Fruits frais, grosse tasse de café au lait et jus de fruits pressés, un yaourth aussi car ils sont excellents ici, moi qui en général déteste ca. J'aurai aussi pu faire dans la charcuterie, ou le houmous, mais non...je n'ai pas exagéré.
J'ai croisé un couple d'anglais, adorables avec lesquels j'ai parlé... Un américain aussi en séminaire, un toubib. Lui par contre, son anglais je le comprenais impec! Lui répondre était une autre paire de manches, mais...ca a été. Je pense que si je restais là, je me ferais finalement assez vite à cette langue que je déteste.

Un petit tour à la piscine, mais il faisait trop chaud. Alors du coup, je me suis promenée autour de l'hôtel dans les petits commerces car je ne désespère pas de trouver un coiffeur pour dame, histoire de me teindre les cheveux en noir. On va éviter le acajou vif...La dernière fois que j'ai opté pour cette teinte, j'ai cru que mon papa allait avoir une attaque, pourtant, je trouvais que ca m'allait très bien.
Et puis j'aimerai aussi un tatouage au henné dans la nuque, ou dans le dos, je ne sais pas encore. Et puis je ne sais pas tout simplement si ça se fait ou non! Fou rire...

J'ai l'impression que les hommes ici sont de véritables piplettes. . . Ca piaillait de partout. J'admire leurs tenues traditionnelles blanches de chez blanches...un truc de dingue. Je ne sais pas  comment ils réussissent à garder leurs machins aussi impeccablement blancs ! Un jus de fruits pressé, quelques pages de mon livre au soleil...mais pas trop... Les gens sont vraiment adorables ici. oui oui je sais, je me répète, mais faut bien l'intégrer...

Retour à l'hôtel...une petite baignade et là, des questions existentielles

- les femmes voilées elles ne se baignent pas?

- qui a l'autorité au sein du couple pour élever les enfants?

- dans ce pays où la place de la femme est si importante, tout comme celle des enfants, y a t il autant de cas de viols qu'en France ou ailleurs et si oui, comment sont ils punis?

- Comme se font ils enterrer? Je n'ai pas encore vu de cimetières

- Comment l'homosexualité est elle vue ici? J'imagine bien puisque le sultant lui même préférerait les hommes.

Alain est rentré, déjeuner rapide et direction la sieste pour lui. Et puis pour moi aussi... Elle fut longue. Non, pas crapuleuse...Simplement longue. Si longue que nous ne sommes pas allés du coup au musée où nous avions projeté une visite.

Diner à l'extérieur, dans un des plus beaux hôtels. Alain m'avait parlé de ce groupe de musiciens chiliens. Plus exactement des femmes....a mon sens des jumelles. La musique d'excellente qualité. Le cadre très chouette dans l'esprit cubanais. Des bambous partout. Hein, quoi, comment ca donne des idées à certains? Ben tiens donc! A moi aussi pardi !!!!!

Les serveuses sont philippines. Elles ne peuvent que plaire à mon loulou. Moi j'observe du coin de l'oeil l'une d'entre elles que je trouve très jolie. Enfantine presque. Et d'un autre oeil, une table d'hommes d'affaires dont un européens aux cheveux tout blancs qui a dans sa gestuelle beaucoup de classe. J'observe les autres à sa table. Il y a un homme de Dubai ( il porte le turban contrairement aux omanais qui portent le petit chapeau, qui a peut etre un nom mais que j'ignore à cet instant précis ), d'autres européens... Il y a trop de bruits pour une fois pour que je puisse suivre à distance la conversation. D'ailleurs en serai je capable alors même que les discussions doivent se faire en anglais j'imagine?

SEABASS à la sauce wasabi et au beurre blanc. Le wasabi me donne les larmes aux yeux, mais je suis curieuse. C'est excellent, il faudra que j'essaie. L'accompagnement d'asperges et de choux blanc trop craquant à mon gout mais très bon aussi. En dessert une glace au rhum et sa sauce pralinée et noix de pecan. Là, je crois que je me serais carrément damnée...

Je me suis aperçue aussi à quel point, nous avons de la chance en France qu'il soit à présent interdit de fumer dans les endroits publics tels que les restaurants etc... A Muscat, c'est encore toléré, et parfois...les cigares...Comment dire...bref...

Nous rentrons. Alain est épuisé...et s'endort très vite et merveilleusement bien si j'en crois la musique de grosse caisse qui sort de sa bouche...alors je vais de mon côté, bouquiner jusqu'à près de 4h du matin...

18 mai 2009

Post plongée et visite du souk

Samedi 16 mai...22H50. Je viens de me réveiller. J’écris cela car voila plus d’une heure que j’étais déjà couchée. Ma journée a débuté normalement. Alain travaillant, je suis allée me promener dans l hôtel. Je sais à présent m’y retrouver sans peine.
J’ai croisé un couple d’allemands dans la salle de petit déjeuner avec leurs deux enfants. C’est elle qui travaille, et lui qui fait nounou. Amusant. Je me dis que décidément, les profs ont beaucoup de disponibilités.

Je me traine à la chambre et commande un café au lait en room service. J’utilise expréssement le terme TRAINER car depuis ma séance de plongée en palmes hier, j’ai un de ces mal de chien aux mollets !!!! houuuuuhhhh !!!! Les marches deviennent vite une séance de torture. Il fait déjà super chaud dehors. Je mange un cookie et je bouquine… Puis je me dis «  allez, direction, le club de massage » où je croise l’asiatique de l’autre soir. Je ne saurai dire si elle est philippine, cambodgienne…  Et je lui parle de mes douleurs aux mollets. Elle me déconseille la séance aujourd’hui me précisant que lorsqu’elle masse elle ne chatouille pas…

Je me baigne quelques instants. J’ai oublié de mettre la crème solaire, aussi je fais très attention…Je nage à l’ombre et sors toutes les dix minutes environ. Histoire que ma fin de séjour ne se finisse pas en drame d’écrevisse ! Je suis toute seule à la piscine à cet instant alors mes questionnements fusent. Je resonge à hier et à ce groupe de femmes voilées de la tête aux pieds, laissant apparaitre seulement les yeux… Elles observaient leurs enfants qui se baignaient, mais elles n’en faisaient rien. Ne se baignent elles jamais ? Où y a-t-il des endroits spéciaux pour femmes voilées lorsqu’elles veulent nager ?

Vers 11H30 je retourne à la chambre, prends une douche, et vais bouquiner un peu. Je suis déçue de ce livre dont je m’attendais à des séances de descriptions sur les chaussures…Eh bien non…l’histoire relate simplement un homme à mon sens dépressif et agoraphobe incapable de se débrouiller tout seul dans la vie.

Puis je vais faire une sieste en mettant le réveil, pour que je sois réveillée quand mon loulou rentre. Vers 13H30, toujours personne…Alors je lui envoie un texto…ne sait on jamais…des fois qu’il se serait fait kidnapper par des vendeurs de chameaux !!! En fait, il m’avait envoyé un texto pour me prévenir, mais n’avait que la moitié de mon numéro de téléphone dans son répertoire omanais !

Quelques minutes plus tard Alain arrive. Il est rasé de près et ma foi, quand je le sniffe, ca me donne envie d’y fourrer mon nez encore !!! Trop bien depuis qu’il a acheté sa crème à raser.

Nous faisons là aussi appel au room service pour déjeuner. Ce midi c’était donc salade de thon et salade de fruits frais en dessert…Le tout pour environ 3 rials. Je n’ai même pas réussi à finir ma salade !

Puis nous faisons une sieste. Un «  deux minutes » en France dure habituellement une demie heure…là, compte tenu de la chaleur et du fait qu’il commence sa journée de labeur à 7H, c’est un peu….plus long. Nous quitterons l’appartement à 18h pour aller faire un tour au souk.

Nous marchons… Beaucoup… En temps normal, facile, sauf que là, non seulement j’ai mal à la bouche car je ne cicatrise pas super bien, mais en plus j’ai super mal aux mollets.

Le souk. De tout… Des fringues, des pitiiiiiiites chaussures, des maquillages, des chouchoux pour les cheveux, des tuniques indiennes et omanaises. De l’encens, des palettes de maquillages, des bijoux, des objets anciens etc… L’odeur est prenante. La chaleur aussi…

Les tissus sont somptueux…vraiment. Je repense à la tunique indienne vue tout au début, bleue ciel et violet, avec des bras qui ressemblent presque à des ailes de chauves souris…J’observe les bijoux aussi. J’ai quelques idées de cadeaux en tête…

Je commence à ne penser qu’à la douleur que je ressens. Ca va vite m’agacer, je le sens. Je n’ai pas spécialement envie de faire ma chieuse, mais sans déconner, j’ai super mal. Et le pire, c’est qu’il faut faire le chemin inverse à pied jusqu’à la voiture.
Au port, nous voyons le AL SAID, le yacht du sultan illuminé. Il parait qu’il ne sort pour ainsi dire jamais…Pourtant c’est un de ces tanks de mer, je ne vous raconte pas. Pareil pour ses avions…tout neufs qui ont à peine plus de 1000heures de vol… Je me dis à la fois que c’est un beau gachis… et paradoxalement qu’il paie des gens pour en prendre soin en son absence.
Mais vraiment…il est immense ce bâteau. Je préférais de loin les deux voiliers en bois foncés juste à côté. Avec un voilier, on est plus proche de la n ature, je crois.

Enfin à la voiture…trouver une pharmacie pour de l’ibuprofène devient important. Je vois bien qu’Alain fait à moité la moue, mais on en reparlera quand tu auras mal quelque part mon cœur ! Si, si… Nous nous arrêtons donc chez LULU qui est un hypermarché dans lequel nous avons fait les courses hier ou avant-hier, je ne sais déjà plus.

Et puis, la chambre…
Je me demande si le soleil m’a pas tapé un peu sur le caillou malgré tout…car je suis H.S.
Je ne dine même pas...je goutte tout au plus à la soupe de lentilles qu’à fait venir Alain et à ses légumes, et sa crème caramel…
Direction le lit… C’était il y a un peu plus d’une heure !

15 mai 2009

Plongée

J’ai très mal dormi cette nuit… Plein de cauchemars. Entre Alain, qui me poursuivait dans mon rêve avec un écarteur, et ma « dent » que je n’ai plus qui se faisait sentir, et le fait que je me vois me noyer…j’avoue…y a plus folichon.
Réveillée vers 11h avec de petits yeux, mais le moral au beau fixe compte tenu du programme. Petit déjeuner rapide et zou, en voiture dans la Gouvernemental Master Mobile direction la plage.

Il fait toujours aussi chaud. J’ai pris soin de ne pas oublier la crème solaire pour ma plongée…Histoire surtout que je ne me refasse pas un 15 aout 2005 ( n’est ce pas Marie Cat ?)…Nous arpentons les routes, qui ici, sont toutes en excellent état…

En plus d’être en excellent état, les autoroutes ne sont pas payantes, et en plus elles sont éclairées de nuit !!! La limitation de vitesse est de 120. Oui oui, je sais, vous voulez tous savoir si Alain roule en dessous. Je répondrais «  ca dépend des fois »…De temps en temps, la voiture se manifeste par un bipbip bipbip… C’est pas parce qu’il est ici, qu’il s’est calmé…Non mais franchement, vous y croyiez vous ? hummm ???

La crique est entre deux  petites montagnes de roches... Je m’enregistre d’abord pour la plongée de 14H30.  C’est une charmante brune aux yeux très très bleus qui en prend note…A son «  hallo » et non pas à un quelconque «  hi », j’en déduis qu’elle est allemande…ce qui, j’avoue, me fait très plaisir. Elle me demande mon prénom et mon nom et en déduit que je suis allemande. On rigole toutes les deux. Elle est trop mimi celle là !!!

Nous déjeunons ensuite au Oman Dive Center, sous les parasols. Il  y a très peu de monde…Un thon grillé avec des frites toutes rigolotes… Il parait que ce ne sont pas des frites. Or, si nous appelons, bouts de pomme de terre frits = FRITES, c’étaient donc bien des frites. Mais avis spécial pour la CROCROMIGNONNE… ce sont des queues de cochons en patate frites en fait !!!! Trop bon ! Enfin, bref, faut vous imaginer un truc en tire bouchon surtout !

14H30. Rendez vous pour la séance de plongée. Il y a des hollandais, un couple d’hommes anglais, un allemand, et un autre couple, dont je ne saurais dire la nationalité. Nous montons à bord du petit bateau à moteur et écoutons les directives de l’indien… Je n’ai rien compris à son anglais…Mais alors rien du tout. Il sePonton présentait…parait il. Là aussi, je me suis dit «  eh bé ca promet »

Le bateau avance si rapidement parfois, que nous nous tenons au siège pour éviter les coups de rodéo… Tous sont plongeurs avec bouteille, je serai donc la seule apnéiste du groupe. Ca ne me dérange pas. Je me remets une couche de crème solaire. Y compris sur mes oreilles. Je vous vois rire… L’allemand a fait pareil, en me disant «  heureusement qu’il n y a pas de besoin d’enduire le cerveau de crème, sinon tu serais bien ennuyée »…Le contact entre nous deux passe très bien.

Directives sur place. Rien compris non plus. L’indien a du s’en apercevoir, car il m’a fait signe d’attendre que tous aient sauté du bord pour venir vers moi et me demander, là, dans un anglais à peu près compréhensible, si je nageais vraiment bien. J’ai souri en lui disant «  comme une grande ».  Vraisemblablement ça ne lui a pas suffi.

« Tu es sure ? Tu es de quel pays ? »

«  I m French »… Et la réponse qui a suivi m’a fait halluciner ! «  C’est vrai, les français sont d’excellents nageurs. Il m’a délimité du bout des doigts la zone d’apnée et m’a souhaité bon vent.

L’eau est chaude, et je suis à l’ombre pour plonger. Tranquille la fille !

BateauCeux qui me connaissent vraiment bien, savent à quoi il m’arrive de m’adonner dans mon sous sol parfois… Là, j’étais juste dans le grand bleu. L’eau était limpide et j’avais une très bonne visibilité. Mes réflexes sont revenus rapidement… je m’éloigne, je respire dans le tuba, je regarde, je descends…encore, encore… Je croise des poissons. Plein.

Des jaunes à crête noire, des arc en ciel, des petits gris argentés légèrement transparents, des grand noir ( ou peut être violets, je ne sais ) avec des bandes jaunes, et puis en passant à côté d’un gros rocher, je vois une tortue. Pas très très grande…Imaginez vous une grande assiette, de celles qui servent à accueillir lors des diners d’apparats, celles contenant les mets.
A peu près de cette taille là, et légèrement ovale. J’ai nagé à ses cotés un petit moment jusqu’à ce qu’on croise l’allemand. C’est amusant ces bestioles, tu as l’impression qu’elle te sourit en nageant…

Le sol est rarement de sable. Des cailloux, de la roche essentiellement. Très étrange. Mais je finis par trouver un endroit, un peu plus loin où je reste longtemps à regarder des poissons arc en ciel se nager après les uns les autres. Je descends, je remonte. Inlassablement.

Je suis contente. Pour une fois je n’ai eu aucune crise de panique due à ma phobie des requins. Oui oui, je sais…il n y en a pas. Je n y peux rien, comme toute phobie et peur bleue, je ne la décrète pas.

Je remonte deux heures plus tard à bord du bateau… Certains n’auront pas vu de tortue, d’autres auront eu la chance de voir une raie manta… Nous étions tous enchantés.

Retour sur le rivage après un bon quart de bateau presque supersonique à s’en donner le mal de mer.

Toujours aussi chaud. Le point positif, c’est que mon maillot et ma serviette sont secs en moins de deux…

Mon loulou me récupère. Le pauvre, il m’a attendue tout l’après midi là L Il avait oublié son livre. Peut être verrons nous cette nuit l’éclosion des tortues sur une plage voisine à celle-ci…Je le lui souhaite… Ca doit être touchant. La dernière fois que j’ai vu des animaux naitre, il s’agissait des bébés rats sans poils des Chéris ! Et ca ressemble à des knacks d’apéro ! Alors je demande à voir à quoi peuvent ressembler des bébés tortue !

Il est convenu avec la réception de ce palace qu’ils nous appellent dès le début des éclosions. J’avoue, je suis sceptique…

« Mais franchement Alain, tu rêves ou quoi ? T’as beau dire que tu bosses pour RFO…qu’est ce que tu crois que le petit gar en a à faire de l’éclosion des œufs de tortue, et d’un français un peu frappé du ciboulot qui veut qu’on le prévienne ? »

« Say, t’as pas encore compris ? Ici t’es pas en France. Et puis c’est un palace ! »

Moi je souris intérieurement…

Nous rentrons à l’hôtel. Je suis épuisée, aussi, je décide de faire une sieste avant le diner. Voila que le téléphone sonne…Ben oui, ici, ils font ce qu’ils disent… En quatrième vitesse, on prépare une valise, pour passer la nuit à l’hôtel compte tenu du fait que pour Alain, c’est la fin du week end et nous faisons chemin inverse.

Les routes sinueuses. Les luminaires. Le rond point avec les cruches dorées à la feuille d’or. La fausse cascade…

Nous franchissons pour la deuxième fois la cellule de sécurité. Le gardien se souvient de nous. C’est sûr j’imagine que des blancs, il en voit déjà pas beaucoup….et qui plus est, qui viennent prendre une chambre pour la nuit, juste pour voir les bébés tortues rejoindre la mer…

Le hall de l’hôtel est immense. Epuré. On s’attendrait dans ces pays à du faste, du faste et encore du faste. Dans celui-ci tout du moins il n’en est rien…Très sobre. Un tapis en forme de nénuphar sur mesure, « fondu » dans le marbre. Beaucoup de lumières indirectes ; je resonge aussi à la montée vers l’hôtel,  où nous longions des palmiers dont les troncs étaient recouverts de fines guirlandes. Très joli. Vraiment.

Si ça me prend, je fais la même chose cet hiver avec le magnolia. Je plaisante…

Le réceptionniste sourit aussi…on nous prend nos bagages, on s’apprête à prendre la chambre et un employé de l’hôtel, arrive, confus, nous spécifiant que le bébés ont déjà atteints la mer.
Dépités. Moi je ris, Alain aussi. Mais en fait, on est déçus tous les deux.

Nous refaisons demi tour pour la deuxième fois…

Poulet pakistanais à Muscat, non loin de l’appartement. Très bon…Faudra songer à mettre une croix dans le calendrier, j’ai mangé avec les doigts ! Y avait simplement pas de couverts !!!!!

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Paris Muscat
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